20 Décembre 2011
Lettre ouverte de Khader MOULFI, à Pierre DUBOIS, Premier Adjoint au Maire de Roubaix !!!
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René VANDIERENDONCK et Pierre DUBOIS : un "fauteuil pour deux", à la Ville de Roubaix mais, toutefois, qui tient, réellement, le "volant" ???
Monsieur le Premier Adjoint,
A l'occasion d'une interview accordée, le lundi 19 décembre 2011, au journal "Nord Eclair", vous crûtes pouvoir annoncer, de manière erronée, l'ouverture, en 2012, du 50ème anniversaire de la "fin" de la "guerre" d'Algérie (lire en cliquant sur ce lien).
Sauf à vous prêter une totale "méconnaissance", de ce dossier, vous ne sauriez ignorer que les célébrations officielles, en France, portaient sur le cinquantenaire des "Accords d'Evian" entérinés, par l'Etat français et le FLN, le 18 mars 1962.
En l'espèce, ces accords déviants n'impliquent pas, tacitement, le respect du cessez-le-feu proclamé, par les parties signataires, au 19 mars 1962 à 12 heures.
Et, pour cause, celui-ci fut violé, dès le premier jour, par les terroristes flnistes remis in bonis, par déraison d'Etat, ayant engendré, a posteriori, le génocide annoncé de 150000 Harkis (désarmés et abandonnés par la Mère-Patrie), plusieurs dizaines de milliers de Pieds-Noirs et 535 soldats métropolitains, ce qui n'est pas l'apanage habituel, d'une véritable "fin" de conflit, vous en conviendrez sans aucun doute ???
En outre, le traité susvisé stipulait, explicitement, l'interdiction réciproque de toutes représailles individuelles et/ou collectives, à l'instar de tout mouvement de troupes et, en l'occurrence, je vous recommande de lire ce pacte parjuré (cliquer sur ce lien).
C'est la raison pour laquelle je m'explique, très difficilement, cette tribune offerte, à la FNACA, dans l'antre de la République Française, alors que chacun sait, fort bien, que cette association réputée "patriotique" s'acharne à faire reconnaître, ce sordide et morbide 19 mars 1962, nonobstant une opposition objective et incontestable.
Contrairement aux assertions partisanes, de la FNACA, la pacification en Algérie, entre 1954 et 1962, ne se résume pas, bien évidemment, aux appelés et rappelés du contingent de métropole ayant obtenu, par lobbying, via la loi scélérate du 18 octobre 1999, le statut d'anciens combattants... Or, cette requalification d'opérations de maintien de l'ordre en Algérie, en "guerre", caractérise un révisionnisme d'Etat.
Nul ne saurait ignorer, en toute bonne foi, qu'une guerre doit opposer, impérativement, deux Etats, deux Nations, deux armées, ... Ou, dans le cas, d'une guerre civile, deux fractions significatives d'une même Nation s'affrontant.
Mais, permettez-moi de vous remémorer, d'une part, que : "L'Algérie, c'était la France" (dixit François MITTERRAND en 1956). Et, que, d'autre part, l'ALN (branche armée, plutôt terroriste, du FLN) comptait, dans ses rangs, 47000 personnes, ce qui est loin d'être la majorité absolue afin de s'autoproclamer Peuple algérien.
C'est pour protéger, les Français d'Algérie, de toutes les origines et confessions, que 225000 Harkis (au sens du terme générique pour désigner toutes les formations supplétives) ont contribué, avec l'armée, à pacifier, cet ex-territoire français, contre les exactions flnistes (viols, racket, nez coupés, exécutions à titre d'exemples, attentats, ...) que d'aucuns voudraient "zapper", désormais, pour être en adéquation avec la propagande du FLN, de ses porteurs de valises et autres déserteurs (si chers à Boris VIAN). La situation actuelle de l'Algérie donne raison, in fine, aux Harkis.
La mémoire voire l'amnésie, des uns, ne doit pas falsifier, par convenances personnelles, la réalité chronologique et historique de ces "évènements".
Pour être complet et, conformément à l'article 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948, les associations consultées, par la municipalité roubaisienne, ne représentent qu'elles-mêmes et leurs adhérents (es).
Ne souhaitant pas abuser de votre temps si précieux, je ne m'étendrai pas davantage, sur ce sujet, pour le moment (même si j'ai encore tant de doléances à formuler), tout en restant très attentif quant à la suite de ces "célébrations de tous les dangers".
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier Adjoint, l'assurance de ma très haute considération.
Khader MOULFI