11 Mars 2021
Soutien à Kamel Ben Moussa : Sur le pont d'Avignon, on y offense, on y offense... Sur le pont d'Avignon, on y enfonce les Harkis oh con !!!
Chronique d'un néocolonialisme ordinaire !!!
Par Khader Moulfi
Pour "Coalition-Harkis.Com"
Notre ami Kamel Ben Moussa contraint de dormir une seconde nuit, dans son minuscule bureau, car la Maison des Associations d'Anciens Combattants de la Ville d'Avignon, tente de l'y faire déguerpir par tous les moyens même les plus nauséeux !!!
En préambule, je tenais à préciser que Kamel Ben Moussa est mon pote, résidant à Avignon, fils de Harki comme bibi (mon défunt père ayant combattu, préalablement, au cours de la Seconde Guerre Mondiale et celle d'Indochine, avant de lutter contre les terroristes du FLN), avec lequel j'ai pu faire plusieurs actions militantes sur le terrain.
Et, quand bien même cette charmante commune serait-elle connue, notamment, pour son fameux pont et, bien évidemment, pour son festival mondialement célèbre, je n'en demeure pas moins abasourdi, par le spectacle déplorable qui se joue, en ce moment, à la Maison des Associations d'Anciens Combattants de la Ville d'Avignon utilisant, manifestement, tous les genres théâtraux et assimilés : la tragédie, la tragi-comédie, le mélodrame, le drame, la commedia dell'arte, ... Et, naturellement, le vaudeville !!!
Mais, néanmoins, ne vous attendez pas à y voir l'amant caché dans l'armoire, l'incontournable jeu de portes pour éviter que le mari cocu ne croise le cocufieur, car l'intrigue ahurissante oppose le président de la MDAAC avignonnaise (pas certain du sigle) qui, dans élan grand-guignolesque, ne cesse d'appeler la police en vue de tenter de faire expulser, sans titre exécutoire ni concours de la force publique accordé par le Préfet, Kamel Ben Moussa forcé de se planquer, non pas dans une armoire mais, en l'occurrence, dans son bureau de la taille d'un cagibi, assorti de plusieurs assauts policiers abusifs depuis lundi dernier (lire l'article du Dauphiné en cliquant sur ce lien).
La première question venant, à l'esprit, est qu'a-t-il donc pu faire de si répréhensible pour mériter ça tant la situation paraît outrancière et ubuesque ???
En l'espèce, il convient de revenir à la genèse de ce litige jusqu'au-boutiste incompréhensible...
Septembre 2000, la Maison des Associations d'Anciens Combattants de la Ville d'Avignon (principe similaire aux maisons des associations généralistes hormis la spécificité des structures-utilisatrices) est inaugurée... La municipalité s'étant engagée à allouer un bureau, pour les associations de Harkis, dans la perspective d'une mutualisation (partage avec d'autres assos) ou d'une occupation exclusive.
Par conséquent, la Confédération des Français Musulmans Rapatriés d'Algérie et ses amis (a noter que durant des décennies, l'appellation administrative des Harkis et des autres membres des forces supplétives faisait mention du statut de "Français Musulman" tel que visé par les décrets Crémieux) y adhère, verse sa cotisation annuelle mais, cependant, sans avoir la capacité de bénéficier du local affecté aux Harkis (?).
Cette conjoncture très singulière (plutôt injustice) a perduré, jusqu'à 2015/2016, lorsque le président de la CFMRAA (un ancien Harki ne sachant ni lire ni écrire) demande, à Kamel Ben Moussa, de se charger de ce dossier très insolite... Et, celui-ci découvre que la maison des anciens combattants n'entendait pas fournir, de bureau, à l'association susvisée qui, de surcroît, eu égard à mon analyse préliminaire, n'avait jamais obtenu de documents, depuis 2000, nonobstant le versement de cotisations. Malgré son statut d'adhérente, la confédération avait été exclue, de facto, de son droit de vote et/ou de présenter sa candidature pour devenir administratrice, de sa participation aux assemblées générales et aux conseils d'administration.
Pourtant, le fonctionnement des maison des associations est supposé basé, sur la démocratie participative, en lieu et place de cette gouvernance aux velléités despotiques, permettant à chaque membre de s'y investir et l'on se demande comment la Commune d'Avignon a pu avaliser cela en dépit des multiples alertes ???
Idem pour la rédaction du règlement intérieur...
Finalement, après avoir insisté, auprès de la mairie, un minuscule bureau a été octroyé, aux Harkis et leurs familles mais, toutefois, avec refus catégorique de remise de la clé de la porte extérieure, avec ouverture uniquement le matin, relevant d'une condition abusive potestative afférente au règlement intérieur que ces derniers ignorent encore, aujourd'hui, ne l'ayant jamais eu en leur possession, tout en ayant été zappés lors de son élaboration. En réaction, notre infortuné ami a refusé de payer, les nouvelles cotisations, tant que le contentieux n'était pas réglé dans son intégralité.
Au gré de plusieurs changements de présidence, la maison des anciens combattants semble avoir usé et abusé d'atermoiements, pour maintenir ce statu quo, pendant vingt et une années, en prenant la soudaine décision de notifier, à l'intéressé, sa radiation avec obligation de quitter les lieux avant le 15 mars prochain, qui me laisse très circonspect quant à la légalité de cette action unilatérale puisque, dans les deux cas, nul ne peut se faire justice lui-même !!!
Pour être complet, toute maison des associations digne de ce nom est tenue d'apporter un soutien et, si nécessaire, un accompagnement aux structures-membres, afin de les appuyer à tous les niveaux (juridique, administratif, organisationnel, ...), contrairement à cette trop affligeante guerre des tranchées qui, objectivement, n'avait pas lieu d'être.
Mon tweet à Madame Cécile Helle, maire d'Avignon, que j'avais écrit dans la nuit de lundi à mardi !!!
Il est impératif que Madame Cécile Helle, maire d'Avignon, prenne ses responsabilités car la commune est propriétaire, très certainement, de l'immeuble abritant la maison des anciens combattants qui la gère, par convention d'occupation et d'objectif, dans la perspective de faire cesser, immédiatement, ce dos-à-dos inextricable, en favorisant le retour au dialogue apaisé et constructif.
Quant à mizote, j'ai entamé, d'ores et déjà, certaines investigations et je suivrai ce litige de très près...
Affaire à suivre...
Khader Moulfi
Pour "Coalition-Harkis.Com"