Mais que veulent donc bien les Harkis et leurs familles (La suite) ?

 

Clarification d’une dette de la Nation et de revendications légitimes !!! 

 

(Chapitre N° 2 –les rapatriements à rebondissements, des harkis et leurs familles, discriminatoires, inhumains et dégradants et leurs internements arbitraires dans les camps de concentration-)   

 

Voici comment la "patrie reconnaissante" a estimé devoir récompenser, les harkis et leurs familles, en les parquant comme du vulgaire "bétail", en pleine France, moderne et très prospère, des fameuses "trente glorieuses" - Photo du camp de concentration de Rivesaltes en 1962.

Dans la première partie, de ce sujet consacré, à la clarification historique, juridique, morale et sociale, du « drame harki », j’attachais à vous évoquer, de la manière la plus exhaustive et chronologique possible, le style ubuesque et parjure dont la « patrie reconnaissante » avait tenu à « récompenser », ses valeureux anciens combattants, en les abandonnant, désarmés et isolés, aux mains du FLN et de leurs « marsiens », engendrant, un « génocide caractérisé mais amnistié », de 150000 anciens supplétifs, après le cessez-le-feu, du 19 mars 1962 à 12 heures (violé et resté impuni), par ces « terroristes meurtriers et remis in bonis a posteriori » par l’Etat français de l’époque (représenté par le Général de Gaulle et le Gouvernement de Michel DEBRE).   

En relisant, mes articles précédents (rubriques actualités et éditoriales), vous comprendrez, très aisément, l’instrumentalisation et la trahison préméditées, à l’égard des harkis, entamées, dès 1954, par le Gouvernement Guy MOLLET (de gauche sous la quatrième république) et achevées, par le premier président de la cinquième & consorts, ayant lancé, originellement, une « campagne de pacification », contre le FLN, de 1954 à 1962, en Algérie (qui était la France une et indivisible) mais, qui deviendra, par un anachronisme révisionniste et négationniste d’Etat (cf. la loi du 18 octobre 1999), près de 37 années plus tard, la Guerre d’Algérie, ce qui est une véritable aberration chronologique et historique venant altérer la vérité au nom d’une « déraison d’Etat de plus » (fondée sur de vulgaires intérêts économiques et politiques) !!!  

 

Il convient de préciser que le « génocide harki » ne saurait entrer, dans le champ d’application de la loi d’amnistie N° 68-697 du 31 juillet 1968, dès lors où sont réunis, tous les « critères constitutifs de ce crime contre l’humanité », selon l’article 211-1 et suivants du Code Pénal mais, surtout, sur la base de toutes les conventions internationales ratifiées, dans leur globalité, par la France.  

 

A présent, revenons à ce triste jour, du 18 mars 1962 (date de la signature bilatérale, entre la France et le FLN, des Accords d’Evian), qui allait « sonner le glas », de l’intégrité physique et morale, des harkis et leurs familles, puisque l’Etat français avait convenu, avec le FLN, de s’évertuer à « effacer », de l’histoire et de l’humanité, les harkis (devenus encombrants et expiatoires pour les uns et les autres).  

 

Pour se faire, le « général à géométrie variable » (cf. De Gaulle de je vous ai compris à je vous ai trahis) décide, d’une part, de ne pas faire rapatrier, les harkis et leurs familles mais, également, de les désarmer et les renvoyer, chez « eux » (mais où car leur Algérie, pour laquelle ils avaient combattu, s’était transformée, entre-temps, en une dictature flniste et très hostile pour tous les anti-terroristes marxistes et despotiques -pléonasme de circonstance- du FLN), pour en faire des « proies faciles à exterminer », pour le FLN et leurs « marsiens frénétiques et fanatisés » !!!  

 

Il est indéniable que le « génocide harki » avait été « négocié », préalablement, par un « consensus assassin et officieux », entre l’Etat français (voulant se débarrasser des harkis et leurs familles devenus inutiles et gênants comme en attestent les nombreuses déclarations notoires de Charles de Gaulle) et, le FLN (ayant exigé leur désarmement et désirant leur éradication totale de peur d’un très prévisible coup d’état à venir car les harkis n'auraient, jamais, pu laisser leur pays aux tyrans du FLN).  

 

En conséquence, il fut décrété, par le Gouvernement DEBRE, notamment, par des courriers ministériels (d'ores et déjà transmis à la justice), de M.M. Pierre MESSMER et Louis JOXE, d’interdire, officiellement, tout rapatriement de harkis et leurs familles, sous peine de sanctions exemplaires, à l’encontre de tous les militaires français défaillants (ordres contre-nature de réquérir, auprès d'officiers, détenant un code d'honneur, de laisser, leurs soldats sans défense, à l'ennemi revanchard, sur le champs de bataille).  

 

Fort heureusement, de nombreux officiers décidèrent de ne pas obéir, à ces ordres criminels et irresponsables, en ramenant, avec eux, à compter de 1962, les harkis et leurs familles (ayant survécu aux génocides flnistes et marsiens). Néanmoins, il convient d'indiquer que certains harkis furent refoulés, de France, vers leurs "bourreaux flnistes", alors que les « politiciens aux affaires » connaissaient, fort bien, leur « issue fatale ».  

 

Et, pendant que les « pieds-noirs » et autres « rapatriés d’origines européennes » arrivaient, massivement et tant bien que mal, en métropole, en bénéficiant, cependant, de la libre-circulation et des « plans de rapatriement et de réinstallation » prévus par la loi de 1961 (indemnisations, primes à la réinstallation, emplois réservés dans la fonction publique, mises à disposition de terres cultivables, …), les harkis et leurs familles connurent, un « sort plus tragique », à savoir : l’internement forcé dans des camps de concentration (Bias, Rivesaltes, Bourg-Lastic, …) et toutes les humiliations possibles (interdiction de libre-circulation, humiliations diverses et rackets par les chefs de camps, camisoles chimiques d’office pour les récalcitrants constituant un acte de torture et de barbarie, mort sociale programmée et maintenue, spoliation des mesures de la loi de 1961, vie avilissante et indigne d’un pays censé respecter les droits de l'homme, survie sous des tentes de toile en plein hiver, …).  

 

Qu’avaient-ils pu faire, ces harkis et leurs familles, pour mériter un tel « châtiment inhumain et dégradant » ? Ils avaient, tout simplement, opté pour servir la « mère-patrie » qui les avait, ensuite, abandonnés puis mis en « quasi-prisons » (parfois dans de réelles prisons désaffectées ainsi que des hôpitaux psychiatriques), ce qui relève de très singulières « récompenses » envers ces soldats de la République Française (punis en lieu et place d'être honorés par la Nation) !!!  

 

Pourquoi donc tout cela ? Car les dirigeants, de la France, ont agi par pur « racisme primaire et colonialiste », en considérant que leurs « ressortissants arabo-musulmans » ne pouvaient être des « citoyens français à part entière » et, qu’après avoir favorisé, leur « extermination », par le FLN et les « marsiens », il fallait, dorénavant, les mettre en marge, de la société, et « briser » tous les « survivants rapatriés » au sein de ces « français entièrement à part » !!!  

 

Outre, le caractère immoral et félon, de cette « conjoncture sans précédent historique » (un pays réputé civilisé et de droit livrant à l’ennemi ses propres soldats désarmés et persécutant les rares rescapés), les « protagonistes étatiques » ont, sciemment et irréfutablement, « violé », notre constitution, nos lois et les conventions internationales qui étaient, d’ores et déjà, en vigueur, à l’époque.  

 

En l’espèce, il est irréfragable que l’Etat français, au vu de son attitude criminelle, discriminatoire, raciste, inhumaine et dégradante, à l’égard des harkis et leurs familles, a bafoué, toutes les conventions nationales et internationales, afférentes au respect des droits de l’homme, essentiellement, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 à l’instar de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 (adoptée par l’assemblée générale de l’ONU, incluant la France, dans sa résolution 217 A III du 10 décembre 1948) qui stipulent : « Qu’il est illégal et anti-conventionnel d’interner une personne sans un procès équitable et régulier… » (Mais, quels crimes et délits avaient commis les harkis et leurs familles pour être enfermés et traités pire que des animaux ? Celui d’avoir été de fervents patriotes et d’avoir défendu leur pays !!!).  

 

Quand on sait que les « relaxés d’Outreau » ont perçu, pour leurs « mises en détention estimées abusives in fine », face à une « instruction bâclée » (la justice n’ayant même pas établi leur innocence mais juste l’absence de charges sérieuses), des indemnisations de plus de 150000 € par personne, on se demande si l’Etat français ne se fiche pas, une fois de plus, des RONA, en refusant de reconnaître, nonobstant toutes les preuves existantes, sa responsabilité, dans cette seconde phase du « drame harki » et de déterminer, dans ce contexte, une véritable réparation pour ces multiples « atteintes à la dignité, à l’intégrité et à la liberté » arbitraires et collectives.  

 

Ceci constitue le « volet N° 2 », de mon « analyse circonstanciée » et, je reviendrai, prochainement, sur le « chapitre final », relatif à la « mort sociale programmée et maintenue » et mes propositions en vue de l’élaboration d’un véritable « plan harki » pour tenter de réparer toutes ces « ignominies étatiques ».  

 

Affaire à suivre…  

 

Khader MOULFI
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