23 Juin 2006
SARKOZY et les Harkis : Démagogie ou réel parti pris ?
Je vous ai entendus ou je vous ai compris bis repetita ?
Depuis 2002, Nicolas SARKOZY n'avait, jamais, tenu, de déclarations explicites, quant à ses positions officielles à l'égard des harkis et leurs familles.
Or, le bouillonnant président de l'UMP a, cette fois-ci, déclaré, clairement et publiquement, à Agen, le 22 juin dernier, que les RONA demeurent les véritables et uniques créanciers de l'Etat français, au regard de leurs réels préjudices sans précédent (en raison de la déraison d'Etat), toujours, en souffrance, depuis 44 années, nonobstant la consternante et très insuffisante loi du 23 février 2005 et les mesurettes y afférentes.
Bien entendu, nous restons très circonspects et dans l'expectative d'actes tangibles mais force est de constater que les efforts assidus, de la Coalition Nationale des Harkis et des Associations de Harkis (à l'instar de quelques très rares structures actives) contribuent, dorénavant, à faire de la question RONA, un vrai sujet de débat, public et politique, contrairement aux sempiternels clientélismes d'antan puisque même Ségolène ROYAL a évoqué, cela, dans ses interviews du moment.
En conséquence, restons apolitiques et mobilisés, dans l'intérêt général, en se souvenant de la morale de la célèbre fable de la Fontaine : "tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute" afin de prévenir les joies prématurées !!!
Khader MOULFI
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Extraits du discours de Nicolas SARKOZY, à Agen, le 22 juin 2006, se rapportant, directement ou indirectement aux harkis et à leurs familles.
J’ai reçu une lettre bien émouvante d’une vieille dame de 87 ans qui m’écrit de Marmande : "Pour la première fois je m’engage dans un parti politique. Tout devient si confus et désespérant pour l’avenir. Mon mari a fait partie de la Résistance (…) Je l’ai aidé de mon mieux. Je me suis consacrée à l’aide des Espagnols chassés de leur pays par un tyran et si peu aidés par la République. J’ai caché des personnes recherchées, j’ai aidé les réfugiés belges et ensuite ceux du mur de l’Atlantique (…)". Que veut-elle ? Simplement la reconnaissance pour les supplétifs indochinois et pour les harkis qui ont tout perdu pour aider la France.
Elle a raison. Cette reconnaissance est un droit. Je me battrai pour ce droit.
Et à ceux qui ont délibérément choisi de vivre du travail des autres, ceux qui pensent que tout leur est dû sans qu’eux-mêmes doivent rien à personne, ceux qui veulent tout tout de suite sans rien faire, ceux qui au lieu de se donner du mal pour gagner leur vie préfèrent chercher dans les replis de l’histoire une dette imaginaire que la France aurait contractée à leur égard et qu’à leurs yeux elle n’aurait pas réglée, ceux qui préfèrent attiser la surenchère des mémoires pour exiger une compensation que personne ne leur doit plutôt que de chercher à s’intégrer par l’effort et par le travail, ceux qui n’aiment pas la France, ceux qui exigent tout d’elle sans rien vouloir lui donner je leur dis qu’ils ne sont pas obligés de rester sur le territoire national.
Nous avons une dette que nous n’avons pas réglée envers ceux qui, ayant versé leur sang pour la France, ont été chassés de leur pays et ont tout perdu. A tous les autres nous ne devons que ce que nous devons à tout citoyen : l’égalité des devoirs et des droits.
Mais nous ne parviendrons à faire tout ceci que si le chômage de masse cesse de tirer toute la société vers le bas ?
AFFAIRE A SUIVRE DONC....