21 Juillet 2006
Racisme anti-harkis ? Paris Art et Anne CINDRIC ont répondu à la Coalition Nationale des Harkis et des Associations de Harkis !!!
Nous avons décidé d'utilser, une fois de plus, ce timbre de 1989 (frappé sous l'ère MITTERRAND), rendant hommage, aux harkis, soldats de la France, afin de le remémorer, à une certaine gauche anti-harkis.
François MITTERRAND saluant les harkis, très valeureux soldats de la France, lors du lancement de la "pacification", en Algérie, contre le FLN, à compter de 1954, par la gauche française, sous Guy MOLLET, Pierre MENDES-FRANCE et consorts, pour rafraîchir les mémoires amnésiques, anachronistes, révisionnistes, négationnistes et opportunistes, d'une certaine gauche anti-harkis (culturellement et idéologiquement).
Dans mon article, en date du 20 juillet dernier, intitulé « Racisme anti-harkis : Paris Art et Anne CINDRIC aux manettes !!! », je dénonçais, fort légitimement, les propos très équivoques voire anti-harkis tenus, par Mme CINDRIC, dans le susnommé journal d’art contemporain parisien, assimilant, tous ces anciens « soldats français », à des « bourreaux » ( ?), dans le cadre d’une exposition y afférente, en les associant, sans la moindre distinction, à tous les plus « grands crimes » de l’Histoire de France, notamment : la rafle du Vel d’Hiv, la Saint-Barthélemy, l’affaire du sang contaminé, … Ce qui était inacceptable pour la Coalition Nationale des Harkis et des Associations de Harkis qui se bat, au quotidien et avec détermination, pour éradiquer le « racisme anti-harkis » sous toutes ses formes !!!
En l’espèce, nous avons adressé, immédiatement, nos « doléances », aux protagonistes, en l’occurrence, M. André ROUILLE, directeur de Paris Art, qui nous a répondu, par retour, en retirant, les « écrits controversés », de ses colonnes (N.D.L.R. Nous avons publié hier, la réponse, de Paris Art, à la suite de l’article y afférent et, nous invitons, tous les internautes, l’ayant lu plus tôt, de le relire à cet effet).
A présent, nous insérons le mail communiqué, par Anne CINDRIC, ce jour, à la coalition des harkis.
Cher monsieur Moulfi,
Ce que je dénonce est bien sûr, non pas les Harkis, mais l'attitude de la France à l'encontre de ces derniers, qui se sont pourtant battus pour elle. Ce que je dénonce c'est ce qu'on leur a fait, et pas ce qu'ils sont ou ont fait.
M'enflammant pour ce sujet, qui me tient à cœur, et alors que ma démarche est une mise en cause de la raison d'Etat, mes propos n'ont pas été suffisamment précis. J'espère que tout ceci est désormais plus clair pour vous et votre cause et suis sincèrement désolée du malentendu qui a pu naître.
Avec mes sincères salutations,
Anne Cindric
Bien entendu, nous apprécions, le « mea culpa », d’Anne CINDRIC, car ne paraît-il pas, selon le célèbre adage, que : « faute avouée est à moitié pardonnée » ? Mais, certaines « ambiguïtés » persistent.
Tout d’abord et si d’aventure l’artiste et énarque souhaitait, effectivement, dénoncer, le « drame harki » et la « déraison d’Etat », n’aurait-il pas mieux valu, dans ce contexte, évoquer, le Général de Gaulle et son Gouvernement (ayant abandonné, sciemment et au nom d’un racisme primaire, leurs soldats dits musulmans désarmés, aux mains du FLN), l’Etat français qui a traité, depuis 1962, de manière dégradante, inhumaine et discriminatoire (encore plus que par rapport aux beurs et immigrés défendus par des lobbies actifs et des personnalités de tout horizon), les harkis et leurs familles ? Le FLN et ses « marsiens » (qui ont génocidé plus de 150000 harkis sans défense après le cessez-le-feu violé), les « gauchistes français » (porteurs de valises du FLN, syndicalistes, politiques, tissu associatif, humanistes sélectifs sur les causes à défendre, …) qui se sont acharnés, jusqu’à nos jours, à dénigrer et persécuter les RONA ?
Ensuite, lorsque l’on met, en scène, les « bourreaux de l’histoire », en « castant », pêle-mêle, tous les plus grandes « exactions historiques », le fait d’y intégrer, également et singulièrement, les harkis, crée l’amalgame, par définition, pour le public, ne comprenant pas, systématiquement et complètement, les « métaphores complexes et fantasmagoriques » d’un artiste accouchant d’une œuvre !!!
En conséquence, il nous semble naturel de requérir le retrait, de ses « ouvrages traitant des harkis », dans cette « exposition sur les bourreaux de l’histoire » et, de les réserver, le cas échéant, à une prochaine thématique, de la plasticienne, dédiée, cette fois-ci, aux « victimes de l’histoire », afin de clore ce dossier.
La culture éclectique, les grandes manifestations sportives et la liberté d’expression sont indispensables, à notre qualité de vie mais, ces dernières ne doivent pas servir à véhiculer, sous couvert de l’art et du sport, des propagandes perfides et des « stigmatisations iniques et outrancières » d’un groupe défini de personnes.
Nous aurions aimé connaître la position, du Maire de Paris, Bertrand DELANOË, sur cette problématique mettant en cause, sa ville et ses éventuelles subventions publiques accordées pour l'occasion.
Affaire à suivre…
Khader MOULFI
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