Dossier Harkis : lettre ouverte à Jacques CHIRAC, son gouvernement et toute la classe politique française.

Il est temps de cesser cette "hypocrisie" et ces "mensonges" d'Etat qui perdurent depuis 1962 !!!

Monsieur le Président de la République, où est la véritable reconnaissance, de la Nation, à l'égard des harkis et de leurs familles, à l'approche de la sixième édition de la "journée d'hommage national aux anciens des forces supplétives de l'armée française" (communément appelés les harkis) et quid de vos promesses qui n'ont, jamais, été tenues à ce jour ?

La "journée d'hypocrisie nationale envers les harkis" du 25 septembre : 1 journée de faux-semblants solennels et 364 jours de mépris officiel puisque la justice et les réparations n'y sont pas associées et accomplies de façon globale et définitive !!!

 

Vous trouverez, ci-dessous, la copie de la lettre ouverte adressée, ce jour, par la Coalition Nationale des Harkis et des Associations de Harkis, à M. Jacques CHIRAC, Président de la Répubique. 

Monsieur le Président de la République,

Depuis le 25 septembre 2001, cette date est devenue, officiellement et pour la postérité, celle de la « journée d’hommage national aux anciens des forces supplétives de l’armée française » (désignés, généralement, par le terme générique de harkis). A l’approche de sa sixième édition, il convient de tirer un bilan, objectif et exhaustif, de cette célébration, destinée à honorer ces anciens et très valeureux combattants de la France.

En premier lieu, il me serait agréable de vous remémorer, vos « promesses non-tenues » (en 2002), à l’égard des Rapatriés d’Origine Nord Africaine (RONA), en vue de réparer l’intégralité du « drame harki » engendré, en grande partie, par la « déraison d’Etat » de l’époque. Il est, désormais, de notoriété publique (et preuves à l’appui), que le Général De GAULLE et son Gouvernement avaient décidé, de manière raciste et criminelle, de favoriser une odieuse « solution finale » en abandonnant, aux mains du FLN et de leurs « marsiens », les supplétifs désarmés et abandonnés, en terre devenue hostile, par la « république reconnaissante ».

Puis, mis devant le fait accompli, par la désobéissance salutaire (code d’honneur militaire oblige !), des officiers français, la France a, sciemment, parqué, les « rapatriés dits musulmans » (rescapés du génocide de plus de 150000 d’entre eux), dans des camps de concentration, des prisons désaffectées, des bidonvilles insalubres, … Afin de provoquer notre annihilation, de la société des « trente glorieuses » et, une « mort sociale », programmée et maintenue depuis 44 années (aggravée par l’afflux anarchique d’immigrés maghrébins, à compter de 1975, sur votre initiative discutable, en essayant de nous diluer, à tout prix, les uns avec les autres, nonobstant nos histoires et nos choix diamétralement opposés).

Ces traitements inhumains et dégradants (frisant la barbarie et autres crimes contre l’humanité visés par le Code Pénal) violent, de manière caractérisée, plusieurs dispositions fondamentales, de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, qui avait été ratifiée, rappelons-le, à l’ONU, par la France.

En second lieu, il est indéniable que les RONA ont subi et continuent à endurer, une « gestion coloniale de fait », par l’Etat, ses Services et les Collectivités, dans laquelle les « femmes rapatriées » (première génération) et les « enfants rapatriés » (seconde génération) ne possèdent aucun « statut individuel » en étant rattachés, arbitrairement et d’office, à l’ancien supplétif. Or, il n’a pas été imposé, aux « rapatriés d’origine européenne », de telles « conditions discriminatoires et sexistes », pour accéder aux dispositifs de la loi de 1961 (indemnisations, primes à la réinstallation, … dont ont été spoliés les RONA jusqu'à présent), comme si nous vivions, encore, sous le « droit local » d’antan !!!

Dernière discrimination de cette nature, l’Office National des Anciens Combattants, sous les directives illicites, de la Mission Interministérielle aux Rapatriés (dont la plupart des fonctionnaires de céans sont méprisants, altiers, expéditifs, autoritaires à l’extrême, … envers la communauté sinistrée qu’ils sont censés servir au nom de la République Française), ont pris la résolution inique, eu égard à des insuffisances budgétaires anormales, de payer, exclusivement, au titre de l’allocation de reconnaissance du 3ème trimestre courant, les « bénéficiaires de sexe masculin » aux dépens des « bénéficiaires de sexe féminin » (cf. mon article y afférent en faisant le lien suivant : http://www.coalition-harkis.com/content/view/68/2/ ), ce qui constitue une « discrimination par dépositaires du service public » (visée et réprimée par les articles 225-1 et suivants et 432-7 et suivants du Code Pénal).

Il apparaît que ces « délits étatiques » ne correspondent pas, à vos récentes déclarations, sur l’égalité des droits entre les hommes et les femmes. Et, je vous invite à faire la lumière, sur ces dérives gravissimes et, à veiller à faire rechercher et sanctionner tous les responsables (au sein de l'ONAC et de la MIR).

En troisième lieu, les harkis n’ont, jamais, été, au cours de ces dernières années, aussi injuriés et diffamés,  tant par les plus hauts « indignitaires flnistes » (le despote BOUTEFLIKA en tête avec lequel vous persistez, néanmoins, à lui arracher un traité d’amitié franco-algérien au rabais pendant que ce satrape insulte à tout-va les Français et la République) et leurs « porteurs de valises et d’idéologie » (les vrais collabos de la pacification en Algérie ayant soutenu une organisation terroriste meurtrière) que par des « binationaux franco-algériens ultra-nationalistes » (élevés dans la propagande distillée par les susvisés terroristes remis in bonis par les consternants Accords d’Evian violés par le FLN). 

Toutefois, ce ne sera pas l’article 5 de la loi du 23 février 2005 (censé interdire la diffamation et les injures publiques à l’encontre des harkis) qui contribuera à stopper la prolifération très alarmante, du « racisme anti-harkis » (dans des livres, dans des disques de rap, dans des pièces de théâtre subventionné, …), dans notre pays, car cet « article placebo » ne dispose d’aucune sanction, ce qui le rend, juridiquement, inapplicable, devant un tribunal correctionnel.

Par ailleurs, nous sommes surpris voire atterrés, à juste titre, par l’absence incompréhensible, de réactions d’indignation, du Chef de l’Etat et de son Gouvernement, lors des odieuses bordées d’injures réitérées, de la part de la dictature algérienne, de ses ressortissants même binationaux franco-algériens (mais sont-ils vraiment des français selon notre constitution et leur allégeance illimitée et passionnelle à leur patrie d'origine ?) et de leurs « supporters marxistes ».

En quatrième lieu, la loi du 23 février 2005 n’est qu’un « écran de fumée », à vocation dilatoire et clientéliste, car ses « mesurettes » ne répareront, en rien, le « drame harki » et 44 années d’atermoiements étatiques. Pour preuve, le rapport gouvernemental (objet de l’article 11 de la loi), supposé recenser les besoins en emplois, logements et formations, pour la seconde génération de RONA, est, totalement, hors-sujet et fallacieux (cf. mon article traitant de ce cas par le lien suivant : http://www.coalition-harkis.com/content/view/55/2/ ).

En conséquence, nous vous exhortons, derechef, à reconnaître, préalablement et en extrême urgence, la responsabilité avérée et incontestable, de l’Etat français, dans le « drame harki » et, ensuite, d’élaborer un véritable « plan harki d’envergure » (avec le concours des intéressés détenant une réelle expertise tangible dans ce domaine), en nous déclarant, cette fois-ci, ès qualité d’authentiques « victimes de la déraison d’Etat » et, aucunement, comme de vulgaires « cas sociaux inadaptés ad vitam aeternam » (abusant de la solidarité nationale selon les rumeurs populaires) puisque nos « péripéties ubuesques » n’ont aucun autre « précédent historique » identifié et en souffrance.

En dernier lieu et à défaut d’être avisés, de vos intentions précises et formelles, nous lancerons, une fois de plus, un appel au boycott, du 25 septembre 2006, en l’agrémentant d’actions militantes inédites.

Un pays aussi glorieux que la France (terni, cependant, depuis quelques décennies, par sa classe politique défaillante et à la probité trop aléatoire) doit savoir admettre et réparer ses « turpitudes les plus perfides » plutôt que de s’évertuer à les occulter. Pour être complet, je soutiens, au plus fort, que votre résolution de faire déclasser, tout l’alinéa 2 de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 (incluant, dans sa seconde partie, l’insertion dans les manuels scolaires d’un chapitre sur les harkis sans rapport avec l’œuvre positive de la présence française outre-mer) fut une erreur magistrale, un camouflet pour les harkis et un « feu-vert » implicite pour tous les « racistes anti-harkis » qui ont cru voir un "signal" de votre part.

Dans l’attente de vous lire et/ou de vous rencontrer, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de ma très haute considération.

Khader MOULFI 

Contact : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

N.D.L.R. Nous vous tiendrons informés de l'éventuelle réponse de M. Jacques CHIRAC. De plus, nous vous invitons à réagir et à vous tenir au courant, au jour le jour, de toutes les évolutions à venir, dans le forum réservé, à ce sujet, intitulé : "lettre ouverte à Jacques CHIRAC", par le lien suivant : http://www.coalition-harkis.com/component/option,com_simpleboard/Itemid,27/func,view/id,120/catid,4/

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