dernier rajout sur ce torchon cybernet :
La loi et l'ordre
Ministre du moratoire
Inscrit le: 03 Juil 2006
Messages: 3168
Localisation: Rupture France-Bled
Posté le: 10 Déc 2006, 14:56 Sujet du message:
--------------------------------------------------------------------------------
Deuxio et pour en revenir à l'aspect purement "Parti politique harki" en 2006 et 44 ans après la guerre donc, je ne m'intéresse effectivement pas à la question.
J'aimerai donc savoir ce que valent ces propos extraits du livre de Mon père, ce harki, par Dalila Kerchouche (Seuil).
Je ne comprends pas ce spropos mis en gras?
L'article est en entier ici:
www.lexpress.fr/info/france/dossier/hark...p?ida=402748&p=6
Citation:
En 1974, peu de harkis ont osé quitter ce mouroir. Car rien n'est mis en place pour les aider à s'extraire de la tutelle administrative. Au contraire, même... A bout, mon père et ma mère réfléchissent pendant deux ans à leur départ. Au début, ils voulaient louer une maison. Mais après plusieurs tentatives infructueuses, un agent immobilier leur lance: «Le propriétaire vous refuse la location parce que vous êtes des Arabes.» Ma mère réplique: «Tant pis pour lui. Si c'est comme ça, je vais acheter.» [...]
Algérie
Atterrissage en douceur sur l'aéroport Houari-Boumediene, à Alger. L'avion ralentit, mon coeur s'accélère. Le bruit du moteur se confond avec le bourdonnement de ma tête. La rampe d'accès s'accroche à l'appareil. Après toutes ces aventures, de Bourg-Lastic à Bias, mon périple ressemble à un long oued ruisselant de larmes, de caillasse et de colère. Et maintenant...? Je regarde mon cousin. «Ça y est, Ahmed, je suis en Algérie. Je n'arrive pas à le croire.» Il lit mon désarroi et me serre le bras pour me donner du courage. Dehors, il fait nuit, la piste est luisante de pluie. Mes jambes se dérobent. Pour la première fois de ma vie, je vais poser le pied en Algérie, toucher le sol natal de mes parents, la terre de mes ancêtres... C'est le rêve de trente ans, un vieux fantasme enfin réalisé. En descendant la passerelle, dans ma tête qui s'embrouille, je vois mes parents partir, fuir avec leurs ballots sous le bras, j'ai l'impression de les croiser, je tourne la tête en arrière, ils semblent m'attirer vers eux, vers la France, en me criant: «Non, ne va pas là-bas, c'est dangereux...» Mais l'attrait de l'Algérie est le plus fort.
[...] «Est-ce que ton père t'a raconté la guerre?» me demande Tayeb. Je soupire. «Un peu. Mais j'ai du mal à discuter avec lui. Il fuit quand je lui pose des questions.
Les harkis n'aiment pas parler du passé, ça leur rappelle de mauvais souvenirs. Et puis ils se sentent tellement coupables qu'ils se réfugient dans le silence...» Il m'interrompt brutalement: «Ton père ne t'a rien dit?» Je ne comprends pas. «Dit quoi?» Je m'immobilise, inquiète tout à coup. Que sous-entend-il? Il se ravise: «Non, il te le dira lui-même.» «Ah! non, je veux savoir. Je suis l'invitée, j'ai tous les droits, non?» Ma boutade reste sans effet. Il hoche la tête, indécis. «Bon, d'accord... Tu l'auras voulu.» Il lâche alors: «Ton père travaillait avec le FLN...»
Le sol se dérobe sous mes pieds et la foudre de Sidi Youcef [un saint local] me tombe sur la tête. Pourquoi me ment-il? Pourquoi me tourmente-t-il? Mon fardeau est déjà assez lourd à porter! Mon père était harki, pas moudjahid! «Pourquoi tu me dis ça, après tout ce temps?» «Je croyais que tu le savais. Je te jure que c'est vrai, jure-t-il devant mon expression incrédule. Il y a quatre ans, j'ai perdu une lettre signée du responsable FLN de la katiba [la compagnie] prouvant que ton père les avait aidés et qu'il était protégé.» Des supplétifs ont joué double jeu... Et si c'était vrai... Non, mon père n'a pas pu me cacher ça. Pas à moi qui l'interroge depuis des mois! Je repense à la révélation de l'oncle d'Ahmed: mon père m'a bien dissimulé l'engagement de son frère Latrache aux côtés du FLN. Au lieu de me réjouir, je me sens trahie par mon propre père, trahie par son silence... Tayeb scrute mon visage décomposé. «Viens, assieds-toi, je vais te raconter...»
[...] Que serait-il advenu de mes parents s'ils étaient restés en Algérie? Ils auraient peut-être été tués, je ne serais pas née, je n'écrirais pas ces lignes... S'ils avaient survécu aux massacres, ils seraient toujours un fellah et une bergère grattant une terre ingrate. Moi, je serais enfermée, comme mes cousines, enterrée vivante entre quatre murs... Mais non. Mes parents ont été sauvés par la France. Par un Français, un militaire. Leur exil a été une chance. Une chance de survie pour mon père, qui a gagné quarante années de vie. Une chance d'émancipation pour ma mère, et une chance de liberté pour nous, ses filles.
Que dire de plus... Je suis déçue par la France autant que je le suis par l'Algérie. Les deux pays ont trahi leurs idéaux... Les traîtres ne sont pas ceux que l'on croit. Comme mon père, près de 40% des supplétifs, selon Michel Roux, ont aidé les djounoud [les combattants du FLN]. Je commence à croire à la magie de Sidi Youcef... Mais une question me taraude: pourquoi mon père ne m'a-t-il rien dit? Pourquoi ne s'est-il pas débarrassé de cette culpabilité qu'il traîne depuis quarante ans? J'ai hâte de rentrer chez moi, en France. Pour parler, enfin, à mon père.
[...] «Pourquoi tu n'as rien dit, apa?» Assise dans la voiture, je scrute le visage impassible de mon père. «Je passais déjà pour un traître aux yeux des Algériens. Je n'allais pas encore l'être pour les Français!» [...]
_________________
Cliquez ici: AC LE BLED!
Exigeons des excuses de la part du continent africain!
Comme vous pouvez constatez ce Monsieur est ignare il n'a même pas pris la peine de s'informer au moins via ce site sur ce qu'est DALILA KERCHOUCHE.
et la nullité de sa représentativité dans le monde harkis et pieds noirs.